Les peuples du monde entier ont les yeux fixés depuis des mois sur les déplacements et déclarations des principaux acteurs du club mondial appelé habituellement le G8 avant de porter le nouveau label G20. Et cela depuis que la grande Crise a montré toutes ses griffes. La presse écrite et électronique recueille depuis des mois les analyses des spécialistes et les chaines de radio et télévision diffusent les points de vue d’une opinion publique frustrée.
Au café du commerce
Ci-joints une liste de déclarations et autres annonces de premières pages qui dénoncent, accusent, condamnent et menacent les dirigeants de ce monde, et expliquent tout le désarroi des classes moyennes et la lassitude des pauvres de la planète: le G20 au secours du capitalisme. La France en quête d’influence. Un rôle de leader pour l’Allemagne. Sauvez la City. Une place pour le Brésil. La Chine en position de force. Mais Il faut convaincre la Chine. Une aide pour la transformation des économies africaines. Une aide à la relance économique aux Etats-Unis. Une nouvelle alliance Europe-USA. Des prix agricoles plus justes. Les plus pauvres devraient faire valoir leur point de vue. Il faut des mesures antiprotectionnistes. Ouvrir à tous l’accès au capital. Un capitalisme plus équitable. Des règles plus claires entre les banques et leurs clients. Imposer la transparence aux marchés financiers Dans ces réunions, chacun défend son bout de gras. Obama doit faire comme les autres, et défendre d’abord les intérêts américains. Les gouvernements qui creusent aujourd’hui la dette publique pour combattre la crise, enferment les Etats du monde dans un avenir incertain. Rééquilibrer la croissance de l’économie mondiale. Renforcer le rôle des banques centrales. Les vingt riches doivent écouter les 172 pauvres.
Le couple franco-allemand
La crainte d’un affrontement entre les américains partisans de la relance économique et le couple franco-allemand adepte de la régulation est écartée, car M. Sarkozy et Mme Merkel se sont entretenu par visioconférence avec M. Obama… Ouf ! Car tous les deux lui ont expliqué qu’ils avaient accompli des efforts de relance budgétaire importants, compte tenu du poids de «l’Etat providence» en Europe, qui accroît mécaniquement les dépenses sociales en cas de récession, et M. Obama l’a reconnu. Ainsi le consensus sur la nécessité de surveiller et contrôler les acteurs financiers qui se sont développés en marge du système – fonds spéculatifs, paradis fiscaux, marchés des produits dérivés – est maintenant établi. Certaines décisions ont même été prises avant le G20 de Londres.
Entre da Silva et Sarkozy
De son coté le président du Brésil ne cesse pas de dire à qui voudrait l’entendre que le monde est face à une véritable crise de civilisation.. Beaucoup de spécialistes invoquent à tort ou à raison le rôle du dollar sur les deux plans géostratégique et monétaire. D’autres parleront de rendre les relations américano- européennes plus pragmatiques. «Je ne m’associerai pas à un sommet mondial qui déciderait de ne rien décide», a affirmé M. Sarkozy, mardi 24 mars.
Il est temps d’agir
Les Etats ont injecté jusqu’ici des centaines de milliards d’argent public dans des banques et des industries en péril, et ont creusé des déficits dans leurs budgets à coups de plans de relance et de nationalisations inachevées. Ne pourrait-on pas maintenant espérer voir l’émergence d’un nouveau modèle économique apte à remplacer celui qui est parti à la dérive pour ne pas dire qui a fait faillite ? Ce serait sans doute mettre la barre un peu haute par rapport à l’ordre du jour officiel… C’est pourtant une urgence absolue vue l’ampleur de la crise et les attentes de toutes les populations de la planète Terre.
Le G20 de Doha
A Doha ils étaient aussi une vingtaine à participer au vingt et unième sommet arabe pour débattre des divergences politiques, de la réconciliation entre les frères ennemis, du sort des régimes mis en place depuis plusieurs décennies, de l’unité des peuples et autres tribus arabes, d’un plan de paix avec l’ennemi israélien en implorant le parrainage des Etats-Unis, de l’intégrité du Soudan dont le président est menacé d’enlèvement en plein vol, et…de la reconstruction de Gazza meurtrie. Il semble qu’il a fait beau temps au Qatar ce dernier weekend et les Qataris dit-on, sont très hospitaliers et bons conciliateurs. (3.4.2009)