Cette Europe proche lointaine !

L’Amérique n’est pas l’Occident, elle est l’Extrême-Occident (Bayard Taylor, in Home and Abroad 1859). Les Etats-Unis d’Amérique n’a été que tardivement le quatrième parrain d’Israël, après la Grande Bretagne, la France et l’ex URSS qui ont adopté ouvertement à sa naissance le projet sioniste, ont soutenu par tous les moyens la création de l’Etat d’Israël, et ont assuré depuis 1948 son hégémonie sur ce Proche-Orient divisé et hésitant. C’est grâce à l’action soutenue du puissant lobby juif newyorkais que les Etats-Unis d’Amérique se trouvent pleinement engagés dans le conflit israélo-arabe depuis 1967, obligeant les belligérants à contracter des traités de paix sans lendemain, et avec la complicité malicieuse des dirigeants européens qui assistent au spectacle bouche bée, surtout depuis le départ précipité du Gl. Charles de Gaule en 1968.

Des concessions sans contreparties

Mme Hillary Clinton la secrétaire d’état américaine déclarait devant le Council of Foreign relations à Washington que les pays arabes doivent soutenir verbalement et effectivement l’Autorité palestinienne, améliorer leurs relations avec Israël, préparer leur opinion publique à la paix et à accepter Israël dans la région. Mais pourquoi les arabes doivent-ils faire toujours des concessions, rien que des concessions, sans rien obtenir en contreparties ; et cela, depuis la signature des accords Weizmann-Fayçal il y a bientôt cent ans et jusqu’à nos jours ? Nous n’avons pas traité les juifs injustement, ils ont été injustes envers eux-mêmes (le Coran, XVI, 119)

Sarcasme et raillerie

Par ailleurs, le ministre israélien des affaires étrangères Avigdor Libermann a annoncé la semaine dernière, qu’il comptait déposer une plainte  devant le Conseil de sécurité des Nations Unies contre le Liban pour violation de la résolution 1701 après l’explosion qui a retenti dans un entrepôt de munitions et d’armes situé dans les environs de Kherbet-Selm au sud du fleuve Litani. Le gouvernement israélien en profite une fois de plus pour accuser l’Iran et la Syrie de continuer à fournir les armes au Hezbollah, considérant cela comme une violation des résolutions de l’ONU en particulier la 1701. De plus, l’armée israélienne a annoncé dernièrement, avoir retiré de la circulation une brochure distribuée à ses soldats, liant explicitement le Vatican au Hezbollah… ! Israël sera un sujet de sarcasme et de raillerie parmi les peuples (1er Livre des Rois IX, 7-Vème s. av. J.-C.)

Maudire ou Agir ?

La Nouvelle génération arabe et israélienne doit-elle se contenter de  maudire les temps passés, mais toujours présents, ou bien doit-elle agir pour sortir de ce marasme qui a trop duré, et construire un avenir meilleur ? Mais comment s’y prendre pour pouvoir se débarrasser d’un projet colonialiste expansionniste par excellence sans cesse nourri durant tout un siècle, par des petites et grandes guerres ? Pourquoi cherche-t-on à résoudre la « question juive « d’origine européenne au détriment d’un peuple palestinien et engendrer gratuitement la création d’une « question palestinienne « ? Ne doit-on pas traiter le mal dans son berceau ? Le quartet actuellement au pouvoir en Israël,  Perez, Netanyahou, Barak et Libermann, représentent clairement les quatre courants ethno- politiques dominants depuis la création de cet état en 1948 et jusqu’à nos jours. Certes Perez le patriarche profite bien de sa retraite, Netanyahou recherche une quelconque revanche, Barak ne désespère pas, et Libermann peut compter, semble-t-il, sur les patrons de son pays natal la nouvelle Russie.

Or, Les temps ont évolué et les gens ont bien changé dans une Europe unifiée certes, mais toujours hantée par les souvenirs de l’Holocauste. Autrement dit, personne n’ose plus aujourd’hui répéter ou reprendre à haute voix, sans être immédiatement châtiée : un juif n’est d’aucun pays que de celui où il gagne de l’argent (Voltaire, Lettres au Cardinal Dubois 18 mais 1722), le paysan gagne l’argent, le seigneur le dépense, et c’est finalement, le juif qui le prend (dicton populaire polonais). Tout simplement parce que presque tous les Européens sont devenus « juifs ».  (24.7.2009)

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