Que faut-il changer ?

Qui n’a pas entendu dire selon la Bible : qui sème le vent récolte la tempête. Qui sème l’injustice, moissonne le malheur. Qui tend un filet, y sera pris. On est puni par où l’on a péché. A la question: que faut-il changer… ? Réponse: que faut-il ne pas changer. A la question: par où et par qui faut-il commencer ? Réponse: il faut commencer par les producteurs, avant de s’adresser aux consommateurs ? Et les principaux pays producteurs sont bien entendu, connus du monde entier : les Etats-Unis d’Amérique, la Chine, l’Europe des Pyrénées à l’Oural, l’Inde, le Japon et le Brésil. Or les grands producteurs ont compté, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, sur la publicité, tant mensongère, pour convaincre les consommateurs du monde entier de la nécessité, voire l’obligation d’acquérir tous les biens mis à leur disposition depuis un demi-siècle, prétendant assurer, une croissance «éternelle» aux seins de leurs propres sociétés développées, baptisées par la suite et pendant des décennies « sociétés surdéveloppées ».

Avouer ses torts

Faut-il commencer par reconnaître ses torts ? «On a souvent tort par la façon que l’on a d’avoir raison», nous apprend Mme Necker dans ses Mélanges, au lendemain de l’éclatement de la Révolution française. Mais malheureusement, «quand tout le monde a tort, tout le monde a raison» (La Chaussée, 1747). Ici, entendons-nous, tout le monde, englobe textuellement et effectivement, les hommes et les femmes au pouvoir dans un monde en pleine mutation. Car les peuples de ce monde sont effectivement mis à l’écart, pour ne pas dire délaissés, voire méprisés aux yeux des grands stratèges et autres décideurs des politiques internationales et des méthodes de productions mises en place depuis un demi-siècle.

Frapper à la bonne porte

Ne faut-il pas frapper à la bonne porte, au lieu de rassembler comme dans un cirque, deux milles personnes venant des quatre coins du monde et représentant les 192 états sur les 198 membres de l’ONU ? Ne faut-il pas réunir surtout les patrons des sociétés industrielles, des compagnies pétrolières et autres sociétés multinationales qui tiennent véritablement en leurs mains, les richesses des nations et le destin des peuples,  pour assumer clairement leurs responsabilités, discuter du changement inévitable et sauver la planète ?

Changer les concepts

Faut-il concéder éternellement que «les navets sont des poires», entretenir malicieusement les contestations populaires, et attiser les conflits fomentés entre les peuples ? Quand est-ce qu’on cessera de déshabiller Pierre pour habiller Paul ? Les experts, les observateurs avisés et tous les hommes et les femmes de bonne volonté, notamment le Président des Etats-Unis d’Amérique M. Barak Obama qui vient de recevoir son prix Nobel de la Paix, et cela depuis les premiers sursauts d’un certain chercheur universitaire M. René Dumont, il y a trente ans, somment les leaders du monde et sonnent le glas. Il me semble que les grands de ce monde sont franchement sourds et rient de nous deux fois, selon la sagesse populaire afghane. Or les sourds rient une première fois quand ils voient les autres, rire… et rient une deuxième fois quand ils ont entendu ou appris de quoi l’on rit. «Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre», selon le dicton populaire français. Autrement dit, il faut mener un combat sans merci pour radier tous les maux qui rongent notre société contemporaine : le mensonge, la corruption, l’ingérence des grands dans les affaires des petits, et le vol systématique de leurs richesses nationales.      (11.12.2009)

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