« A ceux qui s’accrochent au pouvoir par la corruption, la tromperie, en faisant taire l’opposition, sachez que vous êtes du mauvais côté de l’Histoire, mais que nous vous tendrons la main si vous êtes prêts à desserrer le poing »… »L’avenir n’appartient pas à ceux qui massent des armées sur un champ de bataille ou qui enterrent des missiles; l’avenir appartient aux jeunes qui seront armés d’une éducation et d’une imagination créatrice. Telle est la source de la puissance en ce siècle ». (Barak Obama le 9 septembre 2009 devant les deux chambres du Congrès) « Dès aujourd’hui nous entamons un grand effort national pour redresser le pays, libérer ses immenses capacités, étouffées par la corruption et le gaspillage…Rien ne sera facile, il faudra un dur travail » (G. Papandréou dans son allocution de victoire le 4 octobre 2009).
Obama le prédicateur
« La véritable force de notre peuple vient non pas de la puissance de nos armes, ni de l’ampleur de notre prospérité, mais du pouvoir durable de nos idéaux : la démocratie, la liberté, l’égalité des chances et l’espoir inébranlable ». Obama cherchait de la sorte, à enrayer sa chute de popularité auprès d’un électorat en perdition. Pourtant, Barack Obama n’a pas manqué les occasions depuis son investiture, pour rappeler à la morale et au sens des responsabilités, tous ceux qui constituent les forces vives de la société libérale américaine et qui détiennent effectivement le pouvoir, à savoir les banquiers, les PDG de l’industrie automobile, les compagnies d’assurance-maladie, les enseignants, sans oublier les pères de famille… ! Mais il n’a jamais osé, semble-t-il, adresser une quelconque critique aux stratèges de la puissante armée américaine engagée dans des guerres à la fois, douteuses et coûteuses, notamment les services de renseignements qui paraissaient engagées étroitement aux cotés des vigoureuses compagnies pétrolières. Croit-il avec B. Whichcote (1753) que « la morale est exacte comme les mathématiques », ou bien, pense-t-il avec Pascal (1670) « que la vraie morale se moque de la morale ».
Obama le palestinien
Son prédécesseur a évoqué au lendemain de sa première investiture en l’an 2001, l’inévitable Etat Palestinien. Aujourd’hui Barak Obama parle d’un Etat Palestinien durant les deux années à venir. Et sa secrétaire aux Affaires étrangères Mme Hilary Clinton appelle ses fidèles alliés arabes à adopter « la stratégie du silence ». Mais Mahmoud Abbas n’est pas Yasser Arafat qui a rêvé toute sa vie, mourir en martyr, car il préfère plutôt mourir paisiblement dans son lit.
Obama l’Afghan
Je me demande si l’un de ses proches conseillers, sûrement pas Feltman, a trouvé le moment pour souffler à l’oreille d’Obama, juste pour lui rappeler que les Talibans étaient jadis les meilleurs alliés des Etats-Unis dans leur guerre contre l’expansion de l’ex-ennemi russe en Asie centrale…et que l’Iran est avant tout l’héritier d’un grand empire perse, avant d’être une république islamique… ou bien a-t-il remarqué que la politique aventurière menée par l’armée américaine dans cette région du monde est en train de provoquer la naissance d’une forte alliance entre les pays de l’ancienne Asie mineure et les pays de l’Asie centrale ? Or beaucoup d’observateurs pensent que l’équipe Obama voit d’un bon œil toutes les actions menées par le gouvernement turc en vue de diminuer les tensions et repousser dans une certaine mesure, les « malentendus ». (6.11.2009)