Je pense que le racisme, ce fléau qui ronge les rapports humains et affecte les relations entre les nations depuis l’apparition de l’homme « cet animal pensant », mérite qu’on lui consacre des conférences et toutes sortes de rencontres permanentes… et non une conférence tous les huit ans. Or une fois de plus nous assistons à la tenue d’une rencontre internationale supposée réunir tous ceux qui souffrent du racisme pour discuter avec ceux qui le pratiquent ou le tolèrent, sous toutes ses formes: l’esclavage, l’apartheid, l’antisémitisme, le fanatisme, la discrimination, le chauvinisme, la xénophobie.
Bernard Kouchner
«Mais la chaise vide c’est facile. On s’en va et on crie sur les autres» a indiqué le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Le chef de la diplomatie française qui tenait apparemment à sauver la conférence, a déploré l’absence des Etats-Unis et de plusieurs autres nations européennes qui ne voulaient pas « offrir » par leur présence, une légitimité aux attaques contre l’Etat hébreu. Il en a même profité pour souligner qu’il existait un paradoxe de la part de Washington à vouloir renouer le dialogue avec Téhéran et à ne pas avoir participé aux travaux de Durban II.
Human Rights Watch
Juliette de Rivero de l’organisation humanitaire Human Rights Watch, estime que « la meilleure réponse à apporter aux propos incendiaires d’Ahmadinejad est de rester à Genève et de réfuter ces paroles », et appelle tous les gouvernements à se mettre d’accord sur un mandat fort pour que l’Onu s’attaque sérieusement au problème du racisme. « Cela démontre de manière claire qu’il reste un long chemin à parcourir », a estimé la ministre de la Justice du Lesotho.
Le ministre palestinien
Pour sa part le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al Maliki, a stigmatisé l’occupation israélienne pour ses violations des droits de l’Homme et son effroyable incarnation du racisme et de la discrimination raciale. « Les souffrances du peuple palestinien qui doit faire face à la pire forme de racisme politique par une puissance occupante doivent cesser » a-t-il rappelé, qualifiant le mur établi par Israël le long de la Cisjordanie « de mur de la ségrégation ». A-t-il était entendu ? Je ne pense pas. Or il faut s’appeler Ahmadinejad pour exemple, et être élu démocratiquement président d’un grand pays libre, indépendant et riche, ayant une forte population et une grande armée.
Ghetto et pogrom
Avez-vous remarqué que les deux parties opposées – Israël et ses amis, les palestiniens et leurs amis – utilisent les même clichés en qualifiant l’autre d’être dans la pratique un état nazi ou bien reprendre les enseignements de la doctrine nazi… ? Cela signifie clairement qu’à l’origine il n’y avait pas dans l’histoire ancienne et moderne de pages noires pouvant entacher les relations humaines entre les musulmans, les chrétiens et les juifs dans ce grand Orient avant la colonisation systématique de la Palestine par des juifs sionistes fuyant l’Europe antisémite. Or le Juif n’a souffert et enduré durant au moins dix siècles passés, que dans l’Europe chrétienne, romaine à l’ouest et moscovite à l’est. Ainsi le mouvement sioniste est né dans le giron de l’antisémitisme exclusivement européen qui persiste, alimente les esprits et ravive la mémoire des survivants de l’holocauste. Aussi il faut que les sionistes du monde entier et leurs amis cessent de voir la tête d’Adolphe Hitler sur le visage de toutes les personnes qui osent critiquer la politique d’Israël. Adolphe Hitler n’était-il pas l’héritier d’une société qui a opprimé pendant des siècles ses propres enfants juifs, asservi les peuples africains et tyrannisé ceux du continent américain ?
Libérer les consciences
Il faut oser prendre le taureau par les cornes. Il faut que les sociétés européennes apparemment laïques et démocratiques puissent, grâce à une authentique intelligentsia, porter au pouvoir une nouvelle classe de dirigeants éclairés et déterminés à faire changer le cours de l’histoire, et pour le bien-être de l’humanité toute entière. On ne peut pas résoudre un problème et laisser tomber ou négliger les autres. Car tous les problèmes dont souffre l’humanité, constituent une chaine bien soudée. Il faut délocaliser les religions, les libérer en quelque sorte de la mainmise des religieux et leur permettre ainsi de retrouver leur universalité. Il faut libérer l’accès à l’information et aux archives de l’Histoire. Autrement dit, il faut libérer les consciences. Liberté, égalité, fraternité, justice, démocratie et paix civil, ne riment pas du tout avec la faim, la pauvreté, la maladie, l’analphabétisme, l’oppression et le vol des richesses d’autrui. Enfin Il faut pour cela des dirigeants honnêtes et volontaires pour reconnaître entre autre que la «question juive» est une création purement européenne…tout comme le conflit israélo-palestinien. Le monde en a marre de vos pieux mensonges. Le monde réclame une réconciliation générale, franche et transparente. (24.4.2009)