«Un changement en prépare un autre», nous prévient Machiavel dans son Prince, (1513). «Changer de lit guérit la fièvre» nous recommande Th. Fuller (1732).
Le changement selon Obama
Barak Obama, élu président des Etats-Unis d’Amérique il y a presque un an, n’a pas le choix. Car il a été élu et vivement salué pour réaliser le changement rêvé de tous les peuples du monde, y compris les Américains qui l’ont porté au pouvoir suprême. Il reste à savoir si tout le monde, y compris les Arabes, doivent attendre forcément les appels et les consignes de l’administration de Monsieur Obama, pour réagir et choisir le mode de changement qui pourrait leur être salutaire. Certes, le changement tant souhaité doit être global, à commencer par les grands pays industriels, car les misères dont souffre la planète, proviennent essentiellement de ces derniers, sans pour autant oublier que chacun doit faire le ménage dans sa propre maison et balayer devant sa porte. D’ailleurs Barak Obama a saisi toutes les occasions possibles pour solliciter le soutien de tous ses partenaires et n’a jamais cessé d’exhorter les peuples du monde libre pour l’aider dans sa peine… contre des promesses difficile à tenir.
Le changement à la carte
Les Anglais avouent que «rien ne vient sans peine, sauf la pauvreté». Et «c’est avec l’eau du corps que l’on tire l’eau du puits», disent les Indiens. Il y a aussi ceux qui galopent et ceux trottent. Et les Chinois nous enseignent qu’il vaut mieux allumer une seule bougie que de maudire l’obscurité. Soyons du moins parmi ceux qui trottent, si nous ne pouvons pas galoper. Autrement dit, il faut se ressourcer et reprendre les bonnes vieilles recettes que les ancêtres nous ont léguées au fil des siècles. «Il faut espérer puisqu’il faut vivre», disent les italiens. «Au royaume de l’espoir il n’y a pas d’hiver», chuchotent les Russes. Ne faut-il commencer par regarder les réalités en face, renouer avec un certain passé, remettre en cause notre situation présente, et creuser dans toutes les sciences humaines que nous avons délaissé au profit des sciences «exactes» ? Désapprouvons le système de production en changeant notre mode de consommation, avant «que les raisins ne soient obligé de prier pour la santé du cep», selon les sentences des anciens rabbins du Moyen-âge.
Le changement selon les Arabes
Savez-vous que l’âge d’or était, de tous les temps, l’âge où l’or ne régnait pas, surtout quand les Arabes croyaient que tout ce qui brille n’est pas d’or ? Faut-il maudire tous les ors de la terre des ancêtres, jaune, blanc ou noir, qui ont plutôt nuis au bien-être des peuples de la Terre et desservis leurs intérêts… ou bien œuvrer pour un partage équitable des richesses ? Or, «il est difficile de discuter avec un ventre creux, car il n’a pas d’oreilles», selon Caton le Censeur cité par Plutarque, et «Nul ne peut adorer Dieu s’il est affamé», selon le proverbe soufi du Xe s. (18.12.2009)