« La paix a ses victoires non moins valeureuses que celles de la guerre » (John Milton). « On peut être un héro sans ravager la terre » (Boileau). « Même la guerre finit par où elle a commencé », selon le dicton populaire espagnol. « Les princes qui ont remporté le plus de victoires sont ceux contre qui personne n’a osé faire la guerre » selon le vieux dicton chinois. « Je ne compte pas vous envoyer en Afghanistan si cela n’était pas vraiment utile », Barak Obama s’adressant aux réservistes.
Le pétrole, le gaz ou l’uranium ?
Il semble que l’uranium a empiété sur le pétrole qui a provoqué pendant tout un siècle, les appétits et les convoitises des grands de ce monde, de l’ouest africain jusqu’à la mer caspienne en passant par le golf arabo-persique. A-t-on oublié la chute du premier ministre iranien Moussadek en 1952, l’assassinat du roi Fayçal d’Arabie en 1974 et la chute du chah d’Iran en 1979…ces hommes qui ont osé nationaliser leur richesse pétrolière ? Et c’est la réglementation du marché gazier qui a convaincu le Qatar et l’Arabie Saoudite d’entretenir les meilleurs rapports avec les Russes.
Marchands de Tapis
L’Eurodif associe toujours l’Iran islamique à la France laïque, que cela plaise ou non à Nicolas Sarkozy. Et c’est la Jordanie qui propose aujourd’hui à l’Italie de lui fournir tous ses besoins en uranium. Washington de son coté, annonce le lancement d’un projet nucléaire dans le cadre des accords signés avec les Emirats Arabes Unis. Le groupe des six, les USA, la Russie, la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne, et l’Italie, ont mérité avant, pendant et après les récentes négociations de Vienne face aux Iraniens, l’appellation « marchands de tapis » réservée habituellement aux Levantins. Or l’uranium est, dans les prochaines décennies, la source d’énergie qui va empiéter sur le pétrole et le gaz, surtout si les pays industriels se décident à finaliser prochainement à Copenhague, un accord sur la réduction des émissions directes ou indirectes de Gaz à Effet de Serre pour la période post-2012, après l’expiration du protocole de Kyoto.
Guerre ou Paix ?
Et c’est l’ingénieur égyptien Mohammad el-Baradaï, le directeur général de l’AIEA dans un entretien accordé à l’Express, l’hebdo parisien, qui annonce les couleurs en affirmant: « À terme, l’Iran pourrait exercer une influence positive en Afghanistan, en Irak, en Syrie, au Liban, et auprès des palestiniens ». Cette déclaration à caractère géostratégique faite par le directeur d’une agence spécialisée de l’Organisation des Nations Unies, montre que le dilemme est plutôt économique. Ce brave homme pense t-il avec Saint Augustin, qu’ « il y a plus de gloire à tuer les guerres avec la parole qu’à tuer les hommes avec le fer… » ?
A chacun sa démocratie
On ne peut plus désavouer la démocratie iranienne qui a fait ses preuves durant ces trente années passées, et rivalise singulièrement avec les démocraties occidentales qui ont incontestablement besoin d’une profonde restructuration, surtout depuis les fameuses élections présidentielles qui ont opposé Georges Bush junior à Al Gore en l’an 2000. « Le respect mutuel et les intérêts communs » selon Barak Obama ne riment plus avec l’exportation de la démocratie américaine vers des pays comme l’Iraq, l’Afghanistan ou le Pakistan,…une démocratie fourrée d’explosions particulièrement meurtrières depuis l’an 2002. Question : à quoi servent les milliards de dollars que les Etats-Unis d’Amérique continuent de déverser sur Israël depuis cinq décennies? Réponse : aider la démocratie israélienne à exterminer par tous les moyens possibles et imaginaires, le peuple palestinien parce qu’il refuse de tout céder. (30.10.2009)