Epargner ceux qui se soumettent, et dompter les superbes, dit Virgile dans l’Énéide, VI, en 853, prononcée par Anchise qui explique à Énée le rôle futur du peuple romain. C’est une phrase rééditée, d’une manière ou d’une autre, par tous les conquérants qui ont emporté les victoires décisives sur leurs adversaires et ont fondé les empires.
Le rêve Onusien
Ceci était valable et possible dans un monde où seulement une ou deux puissances mondiales régnaient ou partageaient les richesses des peuples soumis ou dispersés. Mais la multiplicité des projets colonialistes et autres visées impérialistes, a déclenché les grandes guerres entre les anciennes et les nouvelles puissances durant le vingtième siècle. Ce qui a nécessité la création de la Société des Nations au lendemain de la Première Guerre mondiale, et la fondation de l’Organisation des Nations Unies au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, en vue de prévenir et régler les conflits d’intérêts entre les membres de l’Organisation, et œuvrer pour une paix mondiale. Mais les faits et les événements ont montré que la création de l’ONU devait plutôt assurer un meilleur partage des richesses entre les grands et les moins grands de ce monde.
Pax americana
Mais malheureusement les dirigeants des Etats-Unis d’Amérique, première grande puissance mondiale, ont saisi depuis 1945 les bonnes et les mauvaises occasions pour imposer, leur paix sur le monde. Et les prétextes et autres excuses ne manquaient pas, de la guerre contre le communisme jusqu’à la guerre contre le terrorisme, en passant par la libération des peuples opprimés (!) et la propagation de la démocratie dans le monde. Résultats: une bonne douzaine de guerre civile par ci et une centaine de pays dépendant, directement ou indirectement de l’aide américaine par là, sans oublier la chute claire et nette du système capitaliste qui a confisqué, et continue à confisquer, d’une façon ou d’une autre, les richesses des peuples de la Terre. Et c’est Barak Obama, un président américain d’origine africaine, qui va tenter de sauver l’Amérique, protéger ses intérêts et assurer son hégémonie dans un monde en mutation. Les quatre années de son mandat vont-ils lui suffire pour effectuer la transition nécessaire, ou bien aura-il besoin d’un second mandat pour opérer le changement tant souhaité par le monde entier ?
Ban Ki-Moon l’écologiste
C’est Ban Ki-Moon le secrétaire général de l’ONU qui a pris l’initiative de réunir à New York les chefs d’Etat et de gouvernement de la planète, pour tenter de redonner un nouvel élan aux négociations qui semblent être dans l’impasse .Or environ trois mois avant la tenue de la conférence de Copenhague prévoyant la signature d’un accord sur une réduction contraignante des gaz à effet de serre, plusieurs responsables ne dissimulent pas leur pessimisme en raison de la division persistante entre pays industrialisés et pays émergents sur les moyens de combattre le réchauffement.
Enfin le discours apaisant du président Barak Obama à la tribune de l’ONU va-t-il convaincre le Sénat américain qui traîne des pieds pour adopter, après la Chambre des représentants en juillet dernier, un projet de loi sur le climat et l’énergie, et rassurer au moins les Européens qui accusent inlassablement Washington de ne pas respecter ses engagements internationaux…ou bien faut-il attendre les conclusions de la réunion imminente du G20 à Petersburg ? (25.9.2009)