Le spectacle continue sans que personne ne baisse les bras. A chacun sa valse, même si tous sont en train de trébucher. Et le taureau est seul dans l’arène, entouré de plusieurs toréadors, matadors et autres picadors. Les spectateurs attendent bouche bée depuis deux mois sans que personne ne parvienne à tuer la bête noire et faire couler son sang rouge, comme le rouge de leur étendard et autres banderoles. Du baroud contre le Baroud, du basilic contre le Basil, la joie de vivre chez le marchand de la soie contre la sagesse d’un Sleimane, et presque tous les anges de Dieu ont décidé d’assaillir le pays des cèdres.
Du surréalisme
Les habitants du Mont-Liban ont inspiré vers la fin du XIXème siècle un certain voyageur, le narrateur français Gérard de Nerval qui fut happé par un autre écrivain français André Breton. Des hommes de lettres libanais tels Yousef el-Khal, Onçi el-Hage et Paul Chaoul ont repris le flambeau, sans se rendre compte, ou bien pressentir que presque toute la classe politique libanaise allaient plus tard baigner dans le surréalisme pour pouvoir duper tout un peuple.
Une valse à quatre temps
Observons ensemble cette valse à quatre temps soigneusement menée par son excellence l’ambassadrice du géant américain, main dans la main, avec ses collègues les représentants du Pharaon d’Egypte, du majestueux roi du désert d’Arabie et du président français le laïc Nicolas le grand, alors que le sang bouillonnant des damnés et autres maudits, continue à couler un peu partout dans ce vaste et riche Moyen-Orient.
Trop beau pour être vrai
J’ai entendu dire cette phrase pour la première fois à Strasbourg, il y a presque quarante ans, à la suite de mon exposé sur le Liban havre de paix et de liberté. Il ne m’a pas fallu beaucoup de temps après, pour découvrir que celui qui a prononcé cette troublante phrase, mon camarade de classe, un juif sioniste, avait totalement raison. Plus tard j’ai compris que tout le monde chérissait le Liban et voudrait l’accaparer avec ou sans les libanais. J’ai aussi compris que le Liban, à l’instar de tous les autres mini-états apparus depuis un siècle, avait à sa naissance deux mères et plusieurs parrains et marraines. Qui partage le miel avec l’Ours a la plus petite part (Th. Fuller 1732). (28.8.2009)